« Mon fils n’est pas un monstre », La mère de P Diddy brise le silence
Lomé Actu, 07 octobre 2024 – La mère de Sean « Diddy » Combs, Janice Small Combs, a exprimé sa profonde tristesse et consternation face aux graves accusations portées contre son fils, affirmant qu’elles sont infondées. Le célèbre musicien, connu notamment pour le titre « I’ll Be Missing You » sorti en 1997, a été arrêté le mois dernier pour des accusations de trafic sexuel et de racket. Actuellement détenu dans un centre de détention à Manhattan, il s’est vu refuser la libération sous caution.
Dans une déclaration publique, Janice Small Combs a défendu son fils, reconnaissant qu’il a pu commettre des erreurs dans le passé, mais affirmant qu’il n’est pas le « monstre » décrit par ces allégations.
« C’est déchirant de voir mon fils être jugé non pas sur la vérité, mais sur une histoire fabriquée à partir de mensonges », a-t-elle écrit.
Cette déclaration, attribuée à Mme Small Combs et à la famille Combs, a été diffusée par son avocate, Natlie G. Figgers. Elle intervient cinq jours après que plus de 100 nouvelles accusations, venant aussi bien d’hommes que de femmes, ont été révélées. Elles concernent des allégations d’agression sexuelle, de viol et d’exploitation sexuelle.
Les avocats de M. Combs ont fermement nié toutes ces accusations, ainsi que les précédentes, les qualifiant de « fausses et diffamatoires ». Depuis l’année dernière, plusieurs affaires l’ont visé, à commencer par celle de son ancienne compagne, Cassie Ventura, qui l’a accusé de viol et de maltraitance. Bien que M. Combs ait nié ces faits, l’affaire a été réglée à l’amiable un jour après son dépôt.
Cependant, depuis, 12 autres femmes ont poursuivi le rappeur, l’accusant de les avoir droguées et agressées. En mars dernier, des agents fédéraux ont perquisitionné plusieurs de ses propriétés alors qu’une enquête criminelle se construisait à son encontre.
En mai, une vidéo montrant M. Combs en train d’agresser physiquement Cassie Ventura dans une chambre d’hôtel en 2016 a été diffusée dans les médias. Référant à cet incident, Mme Small Combs a reconnu dans sa déclaration qu’elle ne cherchait pas à dépeindre son fils comme parfait.
« Parfois, la vérité et le mensonge sont si étroitement liés qu’il devient terrifiant d’admettre une partie de l’histoire, en particulier lorsque cette vérité sort de la norme ou est trop compliquée pour être crue.
« C’est pourquoi je pense que l’équipe juridique civile de mon fils a choisi de régler le procès de l’ex-petite amie au lieu de le contester jusqu’au bout, ce qui a eu un effet de ricochet puisque le gouvernement fédéral a utilisé cette décision contre mon fils en l’interprétant comme un aveu de culpabilité : « J’assume l’entière responsabilité de mes actes dans cette vidéo. J’étais dégoûté à l’époque quand je l’ai fait. Je suis dégoûté maintenant ».
En conclusion de sa déclaration, Janice Small Combs a affirmé qu’un seul mensonge ne le rendait pas coupable de toutes les autres « allégations répugnantes et des graves accusations portées contre lui » :
« Il est vraiment angoissant de voir le monde se retourner contre mon fils si rapidement et si facilement sur la base de mensonges et d’idées fausses, sans jamais entendre sa version ou lui donner l’occasion de présenter la sienne », a-t-elle déclaré, ajoutant qu’elle pensait que certains de ses accusateurs étaient motivés par l’argent.
La prochaine audience de M. Combs aura lieu le mercredi 9 octobre, date à laquelle ses avocats plaideront en faveur de sa libération sous caution. La libération sous caution lui a déjà été refusée, les procureurs ayant fait valoir qu’il représentait « un risque important » pour le procès à venir. Ils ont déclaré à un juge new-yorkais que M. Combs avait « déjà tenté d’entraver l’enquête du gouvernement sur cette affaire, en contactant à plusieurs reprises les victimes et les témoins et en leur donnant de fausses versions des événements ».